Jongo, les racines de la samba
Jongo da Serrinha,
Sur le morne de Serrinha, quelque part vers Zone Norte, se trouve un endroit très particulier, ou l’on cultive la mémoire des ancêtres venus d’Afrique.Une école où l’on apprend aux plus jeunes la
première musique de danse que jouaient les esclaves au siècle dernier.Transmise de génération en génération cette danse, considérée comme une des racines de la samba s’appelle le Jongo. Elle est
jouée à la base par trois tambours qui se répondent. Trois rythmes précis qui n’ont guère évolué : le Caxambo, le candagueio et le pisena pedra.Maria Luisa, l’une des animatrices de cette
école de Jongo frappe sur le tambour pour initier la toute jeune danseuse qui est venu suivre un cours de Jongo. Dans une maison, un peu plus haut sur le morne, nous rencontrons, la doyenne
de l’école de samba de Imperio Serano fondée en 1947.Cette vieille dame nous parle de ces racines et du Rio des années 30. » Ma mère dansait le jongo, mais nous, enfants, nous n’avions pas
le droit ! Alors en cachette nous mimions ce jeu de danse. Pour danser vraiment il fallait être initié». La vieille dame de 88 ans est intarissable sur le sujet, la
grande différence entre la samba et le Jongo, nous explique t-elle se trouve dans le pas de danse, la samba c’est un battement du pied en rythme alors que le jongo utilise un
pas glissé , a le nègre précise t-elle.Sur les murs, les photos des musiciens et danseurs de Jongo qui ont marqué leur époque comme maître Darcy, connu des meilleurs musiciens de samba.
Photos:Alain LE BACQUER/PICTURETANK (Tous droits réservés)
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